Point presse du 7 août 2013
(intervention du 1er Secrétaire)
Je vous remercie de vous êtes déplacés alors que vous étiez bien installés dans vos transats au soleil.
Tout comme vous, mais contrairement à certains, la Section calaisienne du PCF ne connait pas de trêve, qu’elle soit estivale ou celle des confiseurs.
D’autant plus qu’il n’y a pas de trêve pour les demandeurs d’emploi, les salariés en lutte qui occupent leur usine, les précaires et les pauvres qui ne peuvent pas partir en vacances(même pas au camping municipal que l’équipe UMPS de Calais a rasé !), ni pour ces malheureux réfugiés chassés de squat en squat par BOUCHART et ses flics.
Le point-presse d’aujourd’hui portera sur 3 sujets :
Parmi les nombreux sujets brûlants de la rentrée, il y aura celui des retraites bien évidemment, mais aussi celui des la réforme territoriale.
Le projet de réforme territoriale nous interpelle, tant sur le fonds que sur la forme.
1) le fonds :
Combattue en son temps par toute la Gauche et une majorité d’élus locaux, la réforme territoriale engagée par SARKOZY en 2010 est aujourd’hui prolongée, voire amplifiée, par une majorité dite de gauche !
Nous, nous disons « non à cette marche forcée » vers
dont les pouvoirs seront renforcés au détriment de ceux des communes.
La commune est et doit rester le pivot de l’organisation et du dialogue territorial. C’est la commune qui est et restera le premier échelon de la vie démocratique. La commune est et restera placée au plus près des besoins et des préoccupations des populations.
Nous considérons que ce projet de loi est d’une extrême gravité car il porte en lui la remise en cause des fondements de notre République, en premier lieu la commune, base de notre démocratie.
2) la forme :
Nos sénateurs sont intervenus pour condamner les méthodes employées par l’actuel gouvernement pour l’examen de ce projet : vite présenté à la veille de la trêve estivale, sans préparation, sans concertation, alors que ce texte a subit de nombreux changements et a été réécrit à la dernière minute par le gouvernement en catimini. Or le Sénat assure bien la représentation des collectivités territoriales !!!
Mais plus profond encore, ce déni de démocratie : quand il s’agit d’une réforme d’une telle ampleur, n’est-il pas nécessaire d’engager des débats avec la population ? Ce ne fût pas le cas.
De cette démocratie là, on n’en veut pas !
Un mot sur les dépenses publiques.
Le « pacte de confiance et de responsabilité » passé entre l’Etat et les associations représentant les collectivités locales permet à François HOLLANDE de respecter ses engagements vis-à-vis de l’Union Européenne. Conséquences :
Moins d’argent pour les collectivités locales c’est moins de services publics, moins d’investissement en équipements sociaux, sportifs, culturels…Il faudra donc faire des choix et on a vu à CALAIS ce quel’équipe BOUCHART-BLET savait faire :
Un palais des congrès = 15 écoles = 10 salles de sports
Le chômage
Le chômage continue de progresser même si HOLLANDE pense que sa courbe va s’infléchir d’ici la fin de l’année. C’est l’un des rares à le penser puisque même l’OCDE a revu à la hausse ses prévisions pour 2014 (11,1) alors que pour 2013, on était à 10,7%
En juillet, pour le 26ème mois consécutif, le taux de chômage a continué de progresser : nous le disons et le répétons depuis longtemps, la relance de l’économie passe par la relance de la consommation et non par l’austérité et la rigueur accrue.
Une étude menée par l’Institut syndical européen démontre que l’austérité fait exploser la pauvreté.
Plus les salaires diminuent, plus la pauvreté augmente, entrainant exclusion sociale et réduction de la consommation.
Prenonspour exemple la Grèce, le Portugal et la France pour prouver que la perte de salaire a entraîné l’augmentation du chômage et de la grande précarité entre 2009 et 2011:
1) la Grèce : - perte de salaire = 4,88%
- chômage passe de 7,7 à 24,3%
- grande précarité = 31% en 2011
2) le Portugal : - perte de salaire = 1,6%
- chômage passe de 8,5 à 15,9%
- grande précarité = 24% en 2011
3) la France : - perte de salaire = 0
- chômage passe de 7,8 à 12,3%
- grande précarité = 19,3% en 2011
Vous n’êtes pas s’en savoir que la pauvreté existe bien à Calais et une étude sur les revenus de la communes en 2011, prouve que cette situation s’aggrave (centre d’observation de la société française/INSEE 2011).
Entre 2008 et 2011 à Calais :
Calais est bien la ville la plus pauvre de France que l’on ballade de promesses en promesses, en Majest’in, en façades en trompe l’œil, en Palais des Congrès pour hommes d’affaire ou en jardins éphémères tout comme les promesses de son Maire qui attend avec impatience la venue d’un ministre de l’intérieur lui apportant des parpaings pour murer les entrées de squats et un renfort de force de l’ordre.
Les retraites :
Ce sera la grande bataille de la rentrée et la section calaisienne PCF s’associe d’ores et déjà aux initiatives lancées par les organisations syndicales.
Je ne vais pas reprendre tous les chiffres que vous connaissez et dont on bombarde les français régulièrement dans le seul but de les effrayer, de les culpabiliser.
Je ne vous ferais pas l’affront de vous rappeler les positions du PCF et les solutions que nous avons maintes et maintes fois avancées, solutions relayées par nos députés et sénateurs et ne trouvent pas d’échos dans nos 2 chambres dites de Gauche.
Nous voulons par votre intermédiaire faire passer le message suivant :
Ces nouveaux sacrifices que l’actuel gouvernement et le patronat cherchent à imposer au monde du travail visent à briser les principes de solidarité intergénérationnelle construits par la lutte des travailleurs.
C’est bien d’un nouveau recul de civilisation dont il s’agit là et la bataille des retraites sera décisive.
Nous le savons tous :
C’est la raison pour laquelle, le monde du travail sait pouvoir compter sur le PCF et Bertrand va vous le rappeler.
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