Parlement européen le 15 avril 2013

Le système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre est une très mauvaise réponse à un vrai problème. Le réchauffement climatique est l'un des problèmes majeurs auquel est confrontée toute l'humanité. Le résoudre nécessite donc de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, en particulier, dans les domaines des transports mais aussi de l'agriculture, du chauffage, du traitement des déchets et de la production industrielle.

Cela implique des actions coordonnées, décentralisées, planifiées et fortes liant industrie, recherche, décideurs politiques mais aussi consommateurs. Cela impliquerait également de mettre en place un grand service public européen de l'énergie et du traitement des déchets, au lieu d'organiser une concurrence stérile entre les grands groupes d'énergie nationaux et entre les différentes sources d'énergie.

Penser résoudre le problème des émissions de gaz à effet de serre par le marché est dogmatique et vicieux.

Dogmatique, parce que le marché ne résout rien. Il est, au contraire, le jeu de toutes les spéculations et de tous les lobbies. Ainsi, les grands transporteurs routiers internationaux sont systématiquement favorisés, alors que les transports aériens sont matraqués. Et pourtant, en 30 ans, l'émission de gaz à effet de serre par passager a été réduite de 50 %.

Vicieux parce que ce marché des quotas permettra toujours aux plus riches de continuer à polluer en toute impunité tandis qu'on rationnera l'énergie pour les plus pauvres.

On le voit, la solution n'est ni dans un marché des quotas ni dans le marché tout court, mais dans la recherche et dans des réglementations qui feront participer chacun en fonction de ses responsabilités, y compris les marchandises en provenance de pays qui ne respectent aucune règle environnementale.